Ma dernière semaine de stage est déjà arrivée… Avec elle, des après-midi allégées : les chirurgiens ont dû se rendre compte de ma petite mine après un mois de stage intensif, et m’ont accordé plus de temps libre. J’ai donc pu profiter de Tokyo et continué à explorer les quartiers dans lesquels je ne m’étais pas encore rendue, notamment le quartier de Minato…
Coeur de Minato : le Jardin du Palais Impérial…
Cette visite m’a laissé perplexe…
J’ai décidé de passer une après-midi dans le quartier de Minato, au centre de Tokyo. C’est là que se situe le Palais Impérial. Aussi appelé château d’Edo, c’est la demeure de l’Empereur. Il n’est pas ouvert au publique, même si apparemment certaines parties du château sont visitables sur demande et réservation… Il est entouré de ses douves d’origine, mais la majorité des bâtiments ont été détruits.
L’intérêt de la visite repose donc sur les jardins : le Jardin du Palais Impérial, le Jardin Oriental et le Kitanomaru-koen.
Lorsque je sors du métro, je suis tout de suite frappée par l’étendue du parc et du domaine du Palais Impérial. Les buildings sont tenus à l’écart par des allées très larges et désertes. Les douves sont aussi d’une taille remarquable, et les bâtiments restant du palais en bord de rempart donnent une ambiance solennelle au lieu…
L’entrée principale du Palais est bien protégée : doubles barrières, portail, distance de sécurité, policiers… Impossible même de discerner quoi que ce soit derrière les hauts remparts… L’endroit est bien mystérieux !
Les ambiances changent en fonction des différentes parties du parc. D’abord, on parcours des allées larges, goudronnées, entourées de pelouses méticuleusement tondues et d’arbres soigneusement coupés.
Le Jardin oriental, à l’est, est organisé autours d’un étang. On y retrouve d’avantage l’ambiance zen des jardins japonais, mêlant lanternes, buissons et plantes sauvages, le tout dans un désordre très structuré !
Enfin, le Kitanomaru-koen comprend de grandes étendues d’herbe. L’ambiance y était familiale et détendue, avec les familles installées dans l’herbe. C’est là qu’on se rend compte de la superficie de ce site, situé en plein centre de Tokyo ! Les buildings et l’agitation de la ville paraissent vraiment loin…
Yasukuni-jinja, un temple controversé…
Après avoir traversé les jardins du Palais Impérial, je poursuis ma balade jusqu’au sanctuaire Yasukuni Jinja.
Ce sanctuaire shinto a été construit en 1869, en hommage aux japonais « morts pour l’Empereur ». Avec la séparation de la Religion et de l’État, le Yasukuni Jinja fait parti d’une association de sanctuaires Shinto autonomes. La décision d’honorer l’âme d’un défunt est prise par le sanctuaire lui-même, sans concertation ni autorisation des familles ou d’une quelconque autorité. Ainsi, après la deuxième guerre mondiale et la fin de l’occupation du Japon, vers la fin des années 1950, commencent à apparaître dans les registres des personnes divinisées, les noms de criminels de Guerre , condamnés voire exécutés. C’est de là qu’est née la polémique autours de ce temple. Parmi les milliers de personnes honorées dans ce sanctuaire, on compte toutefois une très grande proportion de soldats et civils, victimes de la seconde Guerre Mondiale.
C’est un sanctuaire assez grand, entouré d’un parc. Il est donc agréable de s’y promener. Je fais mon petit tour et poursuit ma balade dans Minato …
Le petit temple des animaux : Ichigaya Hachimangu
Je continue à marcher, traverse la Sumida et arrive à l’entrée sud du quartier de Shinjuku. Au bout d’une petite rue en sens unique qui ne paie pas de mine, se dresse un immense escalier. Avec un peu de courage, lorsqu’on arrive au sommet, on trouve un petit temple : Ichigaya Hachimangu.
J’en avais entendu parlé sur internet. C’est un temple où l’on peut venir prier avec son animal de compagnie, et dédié à ces derniers. On peut d’ailleurs y acheter des charmes et amulettes diverses pour eux : protection contre la maladie, les prédateurs, les mauvais esprits…
Du coup, je joue le jeu. Après une petite prière, j’achète à un gentil moine une amulette pour mon chat. Après m’avoir posé quelques questions auxquelles j’ai su répondre (si l’animal à qui l’amulette est destinée est à moi ? un chien ou un chat ? son âge ? son nom ? d’où je viens ? ), croyant certainement que je parle japonais, il s’est mis à me faire un magnifique discours… Bien sûr, je me suis fait un point d’honneur à répondre des « Ooooh »… « Hai (oui ) » et « Aaaah » aux moments opportuns. Il a fini par bénir l’amulette de mon matou avec un grand sourire !
Je décide de terminer la journée à Akihabara, le quartier de l’électronique, des jeux vidéos et du manga. Après une bonne pause goûter, je vadrouille dans le quartier de nuit… Je tombe sur une vitrine avec des BJD, Ball Jointed Doll, de très grandes tailles ! Les grandes sœurs de Sushi !!
Le Frapuccino Latte Matcha et Brownies du Starbucks au Japon … L’excellence !
aaaaaa
Autres découvertes de la semaine…
- J’ai testé le cinéma ! Je suis allé un soir voir « Omoide no Marnie« , « Souvenirs de Marnie » en français, le dernier né des Studios Ghibli. J’avais lu le livre dont il est adapté en début de voyage. Du coup, je n’ai pas eu peur de me confronter au film dans sa version japonaise sans aucun sous-titre … (la force du samouraï est en moi ! ). Le cinéma au Japon, c’est un peu comme le théâtre en France : on achète un ticket avec une place précise, et dans la salle les places sont numérotées. Et puis dans le cinéma, en plus d’un point de vente popcorn/boissons, on trouve un coin magasin avec des tas de produits dérivés sur les films à l’affiche ! C’est fou !
aaaa
- Des « Coin Lockers », casiers pour les bagages joliment décorés. Il y en a partout, dans toutes les gares au Japon ! C’est très pratique pour les touristes !
Jun Matsumoto, un chanteur/acteur qui est sur toutes les publicités en ce moment !
- J’en ai déjà parlé auparavent, mais je l’illustre aujourd’hui : les japonais sont très organisés et ordonnés. Voici donc les lignes d’attente sur les quais du métro…